Le rayonnement de la téléphonie mobile est-il inoffensif ?

En 2011, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a classé les rayonnements de la téléphonie mobile comme « potentiellement cancérigènes » (niveau 2B). Cette classification est depuis lors une épine dans le pied de l’industrie de la téléphonie mobile, qui cherche à l’éliminer.

Une déclaration faite début septembre 2024, qui s’est répandue comme une traînée de poudre dans le monde entier1)Washington Post (2024): Do cellphones cause brain cancer? A WHO review of 63 studies finds no link.Rachel Pannett, 03.09.2024.–https://www.washingtonpost.com/wellness/2024/09/03/cellphones-cancer-risk-radiation/
The Guardian (2024): Mobile phones not linked to brain cancer, biggest study to date finds. Natasha May, 03.09.2024. https://www.theguardian.com/science/article/2024/sep/04/mobile-phones-not-linked-to-brain-cancer-biggest-study-to-date-finds
Blick (2024): Handys nicht schuld an Hirntumoren. Thomas Benkö, 04.09.2024. https://www.blick.ch/digital/who-studie-gibt-entwarnung-handys-nicht-schuld-an-hirntumoren-id20105194.html
Süddeutsche Zeitung (2024): Studie: Handynutzung erhöht das Krebsrisiko nicht. Deutsche Presse Agentur, 06.09.2024.https://www.sueddeutsche.de/wissen/gesundheit-studie-handynutzung-erhoeht-das-krebsrisiko-nicht-dpa.urn-newsml-dpa-com-20090101-240905-930-224010
,a donc dû réjouir l’industrie. On y apprenait que la plus grande méta-étude jamais réalisée avait clairement démontré qu’il n’y avait pas de lien entre le rayonnement de la téléphonie mobile et l’apparition du cancer. En réaction, l’American Council on Science and Health a écrit : « N’hésitez donc pas à téléphoner, à envoyer un SMS ou à scroller – votre cerveau n’en sera pas endommagé. […] Comme les preuves scientifiques s’accumulent, il est clair que nous pouvons profiter du confort de nos appareils sans craindre de lésions et mettre de côté les préoccupations dépassées concernant les effets sur notre santé physique » 2)American Council on Science and Health (2024): More Evidence Cell Phones Don’t Cause Cancer. Susan Goldhaber, 13.09.2024. https://www.acsh.org/news/2024/09/13/more-evidence-cell-phones-dont-cause-cancer-48991.

Est-ce donc là la bonne nouvelle que tout le monde attendait depuis longtemps ? Nous pouvons utiliser sans souci et sans crainte de conséquences pour la santé tous nos appareils et technologies sans fil basés sur la technologie des micro-ondes, tels que smartphones, tablettes, Bluetooth, WiFi, babyphones, etc. et les confier sans crainte à nos enfants et adolescents ? Le sujet est-il ainsi définitivement clos et aucune recherche supplémentaire n’est-elle nécessaire ? La classification du CIRC est-elle donc dépassée et doit-elle être révisée ?

L’affaire n’est pas aussi claire que les médias le prétendent, et même l’étude citée comme preuve n’est pas tout à fait exempte de tout reproche, comme nous allons vous le montrer ci-après :

  • Les rapports des médias ont donné l’impression qu’il s’agissait d’une étude de l’OMS et que celle-ci représentait naturellement l’opinion de l’OMS. Ce n’est pas exact. Après une tentative ratée en 2012, l’OMS a lancé en 2019 un appel à la soumission d’études sous forme de « revues systématiques » pour la réévaluation des risques liés au rayonnement de la téléphonie mobile. Sur la base de ces études, l’OMS entend procéder à une telle réévaluation (probablement au plus tôt en 2027). Toutefois, cet appel n’a pas été lancé publiquement, mais par le biais d’une liste de diffusion, excluant d’emblée les scientifiques critiques envers la téléphonie mobile.
  • Jusqu’en juillet 2024, sept études sur dix avaient été soumises. Déjà à l’époque, des scientifiques et des organisations, comme la Commission internationale sur les effets biologiques des champs électromagnétiques (ICBE-EMF), avaient signalé que ces études comportaient de graves erreurs et avaient même parfois exigé leur retrait.3)Electromagnetic Radiation Safety (2024): ICBE-EMF finds serious problems with WHO-Commissioned review of human observational studies on the effects of exposure to radio-frequency EMFs. 15.07.2024. https://www.saferemr.com/2021/09/who-radiofrequency-emf-health-risk.html
  • Les liens étroits entre une grande partie des scientifiques impliqués dans les études et l’ICNIRP, la Commission internationale pour la protection contre les rayonnements non ionisants, ont été particulièrement critiqués. L’ICNIRP est une association non gouvernementale basée en Allemagne et financée à 75 % par l’argent des contribuables allemands. Malgré des preuves accablantes4)Vgl. z. B. www.emf-portal.org; www.bioinitiative.org; www.emfdata.org la Commission nie l’existence de tout effet non thermique des rayonnements micro-ondes et sert avant tout d’organe de légitimation pour l’industrie de la téléphonie mobile. En 2019, des journalistes d’investigation de huit pays européens ont révélé dans de grands médias d’information les conflits d’intérêts de ce « cartel de l’ICNIRP ».5)Electromagnetic Radiation Safety (2023): ICNIRP’s wireless radiation exposure limits are based on smoke and mirrors. 25.07.2022 https://www.saferemr.com/2018/07/icnirps-exposure-guidelines-for-radio.html Diagnose-funk (2019): Europa ignoriert mögliches Krebsrisiko von 5G – Tagespiegel recherchiert zu 5G / Mobilfunkstudienlage. 14.01.2019 https://www.diagnose-funk.org/aktuelles/artikel-archiv/detail?newsid=1335Diagnose-funk (2024): Alter Wein in neuen Schläuchen! Entschlüsselung der neuen ICNIRP-Krebsstudie – Spiel vorbei? Wahrscheinlich nicht! Louis Slesin, 12.09.2024. https://www.diagnose-funk.org/aktuelles/artikel-archiv/detail&newsid=2125Microwavenews (2024): Old Wine in New Bottles. Decoding New WHO–ICNIRP Cancer Review – Game Over? Likely Not. 11.09.2024 https://www.microwavenews.com/news-center/old-wine-new-bottles Onze des 21 experts nommés par l’OMS dans les groupes d’étude sont actuellement membres de l’ICNIRP ou l’ont été par le passé. Chacune des dix études a impliqué au moins un scientifique lié à l’ICNIRP, plusieurs d’entre eux ayant participé à différentes études.3) En revanche, aucun des 250 scientifiques signataires de l’Appel aux Nations unies pour la protection contre l’exposition aux champs électromagnétiques non ionisants 6)International Appeal: Scientists call for protection from non-ionizing electromagnetic field exposure. Eur J Oncol. 2015 Dec. 20;20(3/4):180-2. https://emfscientist.org/index.php/emf-scientist-appeal n’a été sélectionné par l’OMS pour faire partie du groupe de travail. L’étude sur le cancer citée par les médias a été réalisée par l’Australien Ken Karipidis ; il est le vice-président de l’ICNIRP. Les co-auteurs sont, entre autres, le Suisse Martin Röösli, qui a été membre de l’ICNIRP de 2016 à 2024, et l’Allemand Dan Baaken, scientifique de l’ICNIRP.
  • Les articles publiés dans le monde entier suggèrent qu’avec l’étude de Karipidis et al., l’innocuité du rayonnement de la téléphonie mobile est désormais définitivement prouvée. Il n’est toutefois pas question d’une preuve concluante, comme le montre clairement l’étude elle-même. Ainsi, en ce qui concerne les risques liés à l’utilisation du téléphone portable à l’oreille, il est dit qu’il existe des « indications modérées » selon lesquelles cela n’augmente « probablement pas » le risque de tumeurs. En ce qui concerne le risque de cancer lié à l’utilisation d’un téléphone sans fil ou d’un téléphone portable, il est question de « preuves peu probantes ». Il en va de même pour les risques liés à l’exposition dans le cadre professionnel. En ce qui concerne le risque de cancer chez les enfants exposés aux rayonnements des stations émettrices, l’étude indique qu’il existe « des indications modérément sûres que cela n’augmente probablement pas le risque de leucémie chez les enfants et des indications peu sûres que cela n’augmente pas le risque de tumeurs cérébrales pédiatriques ». En ce qui concerne les risques pour les adultes exposés au rayonnement des antennes relais de téléphonie mobile, les auteurs écrivent même qu’il n’existe aucune étude probante !7)Karipidis, K., Baaken, D., Loney, T., Blettner, M., Brzozek, C., Elwood, M., … & Lagorio, S. (2024). The effect of exposure to radiofrequency fields on cancer risk in the general and working population: A systematic review of human observational studies–Part I: Most researched outcomes. Environment International, 108983 Diagnose-funk (2024): Einseitige ICNIRP-Studie behauptet, Handynutzung erhöhe Krebsrisiko nicht. Ist das so? 14.09.2024. https://www.diagnose-funk.org/aktuelles/artikel-archiv/detail?newsid=2127 Des déclarations telles que « avec une certitude modérée/faible », « probablement pas » ou même « aucune étude disponible » sont tout sauf des preuves évidentes de l’innocuité du rayonnement des micro-ondes !
  • L’étude de Karipidis et al. affirme que les champs électromagnétiques ne peuvent en principe pas provoquer de modifications cellulaires et donc pas de cancer en raison de leur faible énergie. C’est ce que l’on appelle le « dogme thermique ». Cette approche n’est pas scientifique et nie tous les dommages qui vont au-delà de l’échauffement des tissus, comme par exemple les ruptures de brins d’ADN, les aberrations chromosomiques, l’altération de la barrière hémato-encéphalique8)Salford LG, Brun AE, Eberhardt JL, Malmgren L, Persson BR. Environ Health Perspect (2003): Nerve cell damage in mammalian brain after exposure to microwaves from GSM mobile phones. med./bio., les dégradations des spermatozoïdes et de la fertilité9)Cordelli E, Ardoino L, Benassi B, Consales C, Eleuteri P, Marino C, Sciortino M, Villani P, Brinkworth MH, Chen G, McNamee JP, Wood AW, Belackova L, Verbeek J, Pacchierotti F (2024): Effects of radiofrequency electromagnetic field (RF-EMF) exposure on male fertility: A systematic review of experimental studies on non-human mammals and human sperm in vitro. Environment International, 185, 108509 et surtout le stress oxydatif des cellules10)Pall (2018): 5G: Great risk for EU, U.S. and International Health! Compelling Evidence for Eight Distinct Types of Great Harm Caused by Electromagnetic Field (EMF) Exposures and the Mechanism that Causes Them, Written and Compiled by Martin L. Pall, PhD Yakymenko, I., Tsybulin, O., Sidorik, E., Henshel, D., Kyrylenko, O., & Kyrylenko, S. (2016). Oxidative mechanisms of biological activity of low-intensity radiofrequency radiation. Electromagnetic biology and medicine, 35(2), 186-202., bien que ces effets soient bien documentés.11)An overview of non-thermal effects can be found here, for example: Diagnose-funk (2024): ÜBERBLICK für den Durchblick – Stand der Forschung Mobilfunkstrahlung. 29.08.2024 https://www.diagnose-funk.org/aktuelles/artikel-archiv/detail&newsid=2090Kompetenzinitiative (2024): ATHEM-3: Indikatoren für Gesundheitsrisiken in Bezug auf stationäre Mobilfunk-Sender https://kompetenzinitiative.com/athem-3-indikatoren-fuer-gesundheitsrisiken-in-bezug-auf-stationaere-mobilfunk-sender/
  • Karipidis et al. n’ont évalué que des études épidémiologiques (par exemple des études cas-témoins, des enquêtes, l’analyse de dossiers médicaux et autres), et non des études médico-biologiques. Il est bien connu dans le monde scientifique que les études épidémiologiques sont souvent biaisées. Pour une évaluation approfondie des risques, il faut donc prendre en compte les études épidémiologiques, les études cellulaires en laboratoire (in vitro) et les études sur les animaux et les humains (in vivo) et en combiner les résultats.
  • Les auteurs de l’étude ont rejeté ou omis de prendre en compte des études novatrices et reconnues par les scientifiques sur le sujet, comme par exemple Balmori (2022)12)Balmori, A. (2022). Evidence for a health risk by RF on humans living around mobile phone base stations: From radiofrequency sickness to cancer. Environmental Research, 214, 113851., Ramazzini (2018)13)Falcioni, L., Bua, L., Tibaldi, E., Lauriola, M., De Angelis, L., Gnudi, F., … & Belpoggi, F. (2018). Report of final results regarding brain and heart tumors in Sprague-Dawley rats exposed from prenatal life until natural death to mobile phone radiofrequency field representative of a 1.8 GHz GSM base station environmental emission. Environmental research, 165, 496-503. ou l’étude américaine NTP 14)National Toxicology Program (2024): Cell Phone Radio Frequency Radiation – Research Overview. US Department of Health and Human Services. https://ntp.niehs.nih.gov/whatwestudy/topics/cellphones. En revanche, des études vivement critiquées, comme l’étude COSMOS financée par l’industrie, ou des études dont les données ont été mal interprétées, comme l’étude de cohorte danoise, à laquelle même l’OMS a reproché une « mauvaise classification dans l’évaluation », ont été hautement louées.
  • Le Dr Joel M. Moskowitz de l’Université de Californie à Berkley souligne d’autres points faibles de l’étude de Karipidis et al.15)Electromagnetic Radiation Safety (2024): Health Hazards of Wireless Technologies: What do we know now? A webinar by Dr. Joel Moskowitz, 25.09.2024. https://www.saferemr.com/2024/ Par exemple, la définition utilisée pour « l’utilisation régulière du téléphone portable » est loin d’être réaliste, puisqu’elle fait référence à au moins un appel hebdomadaire au cours des six derniers mois. Compte tenu du fait qu’il y a déjà plus de téléphones portables que d’êtres humains sur la planète et que la plupart des gens ne les quittent presque jamais, une telle définition est tout simplement ridicule. La plupart des études sur l’homme se concentrent sur les téléphones portables ou les antennes relais de téléphonie mobile et excluent les autres sources d’exposition (par exemple l’utilisation de téléphones sans fil, de WiFi ou d’autres appareils personnels sans fil), ce qui conduit à une classification erronée de l’exposition totale des personnes. De plus, la collecte de données de la plupart des études de cas s’arrête au début des années 2000. Elles montrent donc les effets de la technologie 2G, mais pas des trois générations suivantes de technologie mobile et encore moins de la 5G, qui utilise des fréquences porteuses et des fonctions différentes. En outre, l’introduction du smartphone en 2007 a considérablement modifié la technologie de la téléphonie mobile. L’antenne extérieure de téléphonie mobile située sur la partie supérieure du téléphone a été remplacée par plusieurs antennes différentes intégrées à l’appareil, ce qui expose non seulement les lobes temporaux et frontaux du cerveau,16)Philips, A., Henshaw, D. L., Lamburn, G., & O’Carroll, M. J. (2018). Brain tumours: rise in glioblastoma multiforme incidence in England 1995–2015 suggests an adverse environmental or lifestyle factor. Journal of environmental and public health, 2018(1), 7910754 , mais aussi la partie inférieure de la tête et le cou à un fort rayonnement. Cela peut en outre augmenter le risque de tumeurs de la thyroïde et des glandes salivaires.
  • Toute cette discussion fait totalement abstraction des graves effets des téléphones portables sur le cerveau humain, qui se répercutent également sur notre comportement (social). Les chercheurs en neurosciences avertissent que le fait de regarder constamment son téléphone portable réduit entre autres la capacité de concentration, la vitesse de travail et les performances cognitives. Le multitâche incessant a pour conséquence que nous faisons plus d’erreurs et que nous avons une moins bonne mémoire. Les conséquences sont particulièrement graves pour les enfants et les adolescents. Comme l’utilisation continue du téléphone portable modifie le cerveau, la capacité d’empathie et la capacité d’acquisition du langage en pâtissent. Les jeunes ne perdent donc pas seulement la capacité de communiquer avec leurs semblables, mais ils ont également de plus en plus de mal à se mettre à leur place et à les comprendre. De plus, il existe un certain potentiel de dépendance ; l’utilisation du téléphone portable peut également entraîner des dépressions et des troubles anxieux.17) GEO (2024): Welche gravierenden Auswirkungen Smartphones auf das menschliche Gehirn haben. 12.04.2024.https://www.geo.de/wissen/gesundheit/gravierende-auswirkungen–so-veraendert-das-smartphone-unser-gehirn-34598530.html

Les derniers communiqués de presse, qui tentent de nous faire croire que notre technologie de téléphonie mobile et notre utilisation constante du téléphone portable sont inoffensives et sans danger, sont trompeurs, erronés et ignorent des aspects importants du sujet. Il n’est donc pas question de lever l’alerte tant qu’il n’y a pas de données claires, et nous ne pouvons pas non plus nous asseoir confortablement et sans souci sur notre canapé, le téléphone portable entre les mains, pour faire défiler les derniers posts sur les médias sociaux !

References

References
1Washington Post (2024): Do cellphones cause brain cancer? A WHO review of 63 studies finds no link.Rachel Pannett, 03.09.2024.–https://www.washingtonpost.com/wellness/2024/09/03/cellphones-cancer-risk-radiation/
The Guardian (2024): Mobile phones not linked to brain cancer, biggest study to date finds. Natasha May, 03.09.2024. https://www.theguardian.com/science/article/2024/sep/04/mobile-phones-not-linked-to-brain-cancer-biggest-study-to-date-finds
Blick (2024): Handys nicht schuld an Hirntumoren. Thomas Benkö, 04.09.2024. https://www.blick.ch/digital/who-studie-gibt-entwarnung-handys-nicht-schuld-an-hirntumoren-id20105194.html
Süddeutsche Zeitung (2024): Studie: Handynutzung erhöht das Krebsrisiko nicht. Deutsche Presse Agentur, 06.09.2024.https://www.sueddeutsche.de/wissen/gesundheit-studie-handynutzung-erhoeht-das-krebsrisiko-nicht-dpa.urn-newsml-dpa-com-20090101-240905-930-224010
2American Council on Science and Health (2024): More Evidence Cell Phones Don’t Cause Cancer. Susan Goldhaber, 13.09.2024. https://www.acsh.org/news/2024/09/13/more-evidence-cell-phones-dont-cause-cancer-48991
3Electromagnetic Radiation Safety (2024): ICBE-EMF finds serious problems with WHO-Commissioned review of human observational studies on the effects of exposure to radio-frequency EMFs. 15.07.2024. https://www.saferemr.com/2021/09/who-radiofrequency-emf-health-risk.html
4Vgl. z. B. www.emf-portal.org; www.bioinitiative.org; www.emfdata.org
5Electromagnetic Radiation Safety (2023): ICNIRP’s wireless radiation exposure limits are based on smoke and mirrors. 25.07.2022 https://www.saferemr.com/2018/07/icnirps-exposure-guidelines-for-radio.html Diagnose-funk (2019): Europa ignoriert mögliches Krebsrisiko von 5G – Tagespiegel recherchiert zu 5G / Mobilfunkstudienlage. 14.01.2019 https://www.diagnose-funk.org/aktuelles/artikel-archiv/detail?newsid=1335Diagnose-funk (2024): Alter Wein in neuen Schläuchen! Entschlüsselung der neuen ICNIRP-Krebsstudie – Spiel vorbei? Wahrscheinlich nicht! Louis Slesin, 12.09.2024. https://www.diagnose-funk.org/aktuelles/artikel-archiv/detail&newsid=2125Microwavenews (2024): Old Wine in New Bottles. Decoding New WHO–ICNIRP Cancer Review – Game Over? Likely Not. 11.09.2024 https://www.microwavenews.com/news-center/old-wine-new-bottles
6International Appeal: Scientists call for protection from non-ionizing electromagnetic field exposure. Eur J Oncol. 2015 Dec. 20;20(3/4):180-2. https://emfscientist.org/index.php/emf-scientist-appeal
7Karipidis, K., Baaken, D., Loney, T., Blettner, M., Brzozek, C., Elwood, M., … & Lagorio, S. (2024). The effect of exposure to radiofrequency fields on cancer risk in the general and working population: A systematic review of human observational studies–Part I: Most researched outcomes. Environment International, 108983 Diagnose-funk (2024): Einseitige ICNIRP-Studie behauptet, Handynutzung erhöhe Krebsrisiko nicht. Ist das so? 14.09.2024. https://www.diagnose-funk.org/aktuelles/artikel-archiv/detail?newsid=2127
8Salford LG, Brun AE, Eberhardt JL, Malmgren L, Persson BR. Environ Health Perspect (2003): Nerve cell damage in mammalian brain after exposure to microwaves from GSM mobile phones. med./bio.
9Cordelli E, Ardoino L, Benassi B, Consales C, Eleuteri P, Marino C, Sciortino M, Villani P, Brinkworth MH, Chen G, McNamee JP, Wood AW, Belackova L, Verbeek J, Pacchierotti F (2024): Effects of radiofrequency electromagnetic field (RF-EMF) exposure on male fertility: A systematic review of experimental studies on non-human mammals and human sperm in vitro. Environment International, 185, 108509
10Pall (2018): 5G: Great risk for EU, U.S. and International Health! Compelling Evidence for Eight Distinct Types of Great Harm Caused by Electromagnetic Field (EMF) Exposures and the Mechanism that Causes Them, Written and Compiled by Martin L. Pall, PhD Yakymenko, I., Tsybulin, O., Sidorik, E., Henshel, D., Kyrylenko, O., & Kyrylenko, S. (2016). Oxidative mechanisms of biological activity of low-intensity radiofrequency radiation. Electromagnetic biology and medicine, 35(2), 186-202.
11An overview of non-thermal effects can be found here, for example: Diagnose-funk (2024): ÜBERBLICK für den Durchblick – Stand der Forschung Mobilfunkstrahlung. 29.08.2024 https://www.diagnose-funk.org/aktuelles/artikel-archiv/detail&newsid=2090Kompetenzinitiative (2024): ATHEM-3: Indikatoren für Gesundheitsrisiken in Bezug auf stationäre Mobilfunk-Sender https://kompetenzinitiative.com/athem-3-indikatoren-fuer-gesundheitsrisiken-in-bezug-auf-stationaere-mobilfunk-sender/
12Balmori, A. (2022). Evidence for a health risk by RF on humans living around mobile phone base stations: From radiofrequency sickness to cancer. Environmental Research, 214, 113851.
13Falcioni, L., Bua, L., Tibaldi, E., Lauriola, M., De Angelis, L., Gnudi, F., … & Belpoggi, F. (2018). Report of final results regarding brain and heart tumors in Sprague-Dawley rats exposed from prenatal life until natural death to mobile phone radiofrequency field representative of a 1.8 GHz GSM base station environmental emission. Environmental research, 165, 496-503.
14National Toxicology Program (2024): Cell Phone Radio Frequency Radiation – Research Overview. US Department of Health and Human Services. https://ntp.niehs.nih.gov/whatwestudy/topics/cellphones
15Electromagnetic Radiation Safety (2024): Health Hazards of Wireless Technologies: What do we know now? A webinar by Dr. Joel Moskowitz, 25.09.2024. https://www.saferemr.com/2024/
16Philips, A., Henshaw, D. L., Lamburn, G., & O’Carroll, M. J. (2018). Brain tumours: rise in glioblastoma multiforme incidence in England 1995–2015 suggests an adverse environmental or lifestyle factor. Journal of environmental and public health, 2018(1), 7910754
17 GEO (2024): Welche gravierenden Auswirkungen Smartphones auf das menschliche Gehirn haben. 12.04.2024.https://www.geo.de/wissen/gesundheit/gravierende-auswirkungen–so-veraendert-das-smartphone-unser-gehirn-34598530.html

https://www.naturalscience.org/fr/news/2024/11/le-rayonnement-de-la-telephonie-mobile-est-il-inoffensif/