Chaque année, le 8 juin, la population du monde entier célèbre la Journée mondiale des océans avec de nombreux événements et activités1)https://unworldoceansday.org/ afin de sensibiliser sur l’importance essentielle de ce vaste écosystème et de la vie abondante qu’il abrite. On sait qu’il existe autour de 230 000 espèces dans les océans. Certains scientifiques croient qu’il pourrait y avoir jusqu’à 10 millions d’espèces qui y vivent actuellement.2)2010 Professor Pedro Martínez, Director of Senckenberg research location (Wilhelmshaven, Germany On estime à environ 1,4 million le nombre d’espèces vivant sur terre. Pourtant, seulement 10 % de la zone marine est actuellement protégée. Pour les zones terrestres, la portion protégée est de 15 %.
Mais les océans fournissent non seulement un habitat pour une diversité d’espèces incommensurable, mais ils remplissent également de nombreuses tâches fondamentales pour la survie de la planète entière :
Le plancton végétal des océans produit jusqu’à trois quarts de l’oxygène de notre atmosphère par photosynthèse. De plus, les algues microscopiques sont la base nutritionnelle de toute vie dans les océans. Elles sont au début de la chaîne alimentaire. À cette fin, elles décomposent les sels minéraux et le carbone contenus dans la mer lorsqu’elles sont exposées au soleil. Ce qui reste, c’est de l’oxygène et des substances organiques qui servent ensuite de nourriture à de nombreux poissons.
Ainsi, le plancton végétal, qui est la principale source de matière organique dans les océans, joue également un rôle important dans le cycle de l’oxygène.
Par ailleurs, les océans absorbent environ un quart du CO2 libéré dans l’air grâce à l’échange de gaz à leur surface. Ceci est dû à un écart de concentration entre l’air et l’océan : si la teneur en dioxyde de carbone dans l’air augmente, l’océan attrape et absorbe de plus grandes quantités de gaz afin de rétablir l’équilibre.3)The Ocean Atlas, 2017, Heinrich Böll Stiftung: https://www.boell.de/en/oceanatlas Depuis le début de l’industrialisation et la combustion de grandes quantités de substances fossiles
(y compris la déforestation), la teneur en CO2 de l’atmosphère a augmenté de 40 % et cela se produit beaucoup plus rapidement qu’au cours des 60 millions d’années précédentes. L’absorption accrue de dioxyde de carbone dans l’atmosphère entraîne à son tour une acidification. L’eau de mer est généralement alcaline. Lorsque le dioxyde de carbone rentre en contact avec l’eau, il se combine dans une certaine mesure à celle-ci pour former de l’acide carbonique. Les conséquences de cette acidification affectent d’abord les organismes calcaires (coraux), dont la capacité à former des coquilles protectrices diminue à cause du pH acide. La hausse des températures et l’augmentation de la pollution de l’eau entraînent un blanchissement des coraux effroyablement rapide et la mort de cet écosystème. Les scientifiques estiment que la Grande Barrière de corail, la plus grande structure vivante du monde, a perdu environ la moitié de ses coraux depuis le milieu des années 80. Si cette tendance se maintient, elle pourrait redescendre à 10 % de sa taille antérieure ou moins d’ici 2050.4)2014 Professor Ove Hoegh-Guldberg, The University of Queensland, Australia https://www.deccanherald.com/content/390204/barrier-reef-faces-irreversible-damage.html
Cependant, l’océan absorbe non seulement une quantité considérable de CO2, mais aussi de la chaleur avec le CO2 parce que celui-ci capture la chaleur. 96 % de cette chaleur est absorbée par les océans. Si les océans ne le faisaient pas, la température moyenne sur Terre serait de 68 degrés Celsius.5)The Ocean Atlas, 2017, Heinrich Böll Stiftung: https://www.boell.de/en/oceanatlas
Dans ce contexte, il devient évident que les océans jouent un rôle central en tant que stabilisateurs du climat. Cependant, la pression excessive exercée sur cet écosystème vivifiant a un prix et pousse les océans à la limite de leurs capacités. La protection des océans est donc non seulement essentielle pour eux-mêmes, mais doit devenir une priorité absolue pour la survie de notre planète.
Il est un besoin urgent de protéger efficacement les grandes zones océaniques et les espèces y vivant (dont chacune contribue à l’équilibre de cet énorme habitat parce que tout est relié au réseau de la vie). Saviez-vous que les cachalots, par exemple, jouent un rôle important en tant que protecteurs du climat ? Ils favorisent la croissance du phytoplancton avec leurs excréments, ce qui élimine le dioxyde de carbone de l’atmosphère, comme expliqué ci-dessus. En outre, l’un des meilleurs antidotes à l’excès de CO2 sur notre planète est de planter des arbres, car nous savons qu’ils convertissent le CO2 en oxygène. Ce faisant, nous soutenons et allégeons efficacement la pression sur l’écosystème marin.
Le déséquilibre créé par les humains sur notre planète d’origine doit d’abord être réajusté par une coexistence respectueuse avec la Nature dans l’amour et le respect. Toute action, aussi bien intentionnée soit-elle, ne sera donc que partielle si elle ne résulte pas de la prise de conscience que tout est lié à tout et que chaque être vivant est donc unique, précieux et doit être préservé par la considération et l’attention.
References
↑1 | https://unworldoceansday.org/ |
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↑2 | 2010 Professor Pedro Martínez, Director of Senckenberg research location (Wilhelmshaven, Germany |
↑3, ↑5 | The Ocean Atlas, 2017, Heinrich Böll Stiftung: https://www.boell.de/en/oceanatlas |
↑4 | 2014 Professor Ove Hoegh-Guldberg, The University of Queensland, Australia https://www.deccanherald.com/content/390204/barrier-reef-faces-irreversible-damage.html |